Rêves par centaine.

J'ai pris sa tête, et j'ai commencé à la taper. La taper contre ce mur bien blanc. Plus ça allait, plus je tapais fort, rien ne pouvait m'arrêter. Je faisais ça sans aucun sentiment, je tapais, je propulsais sa tête contre ce béton, rien de plus. C'était tout à fait naturel dans mon esprit.

Au bout d'une trentaine de coups, j'ai arrêté. Tout était devenu rouge, c'était beau. Je l'ai laissée là, et suis descendue. Dans la cuisine je croisais ma mère.

- Je l'ai frappée.
- Oui, je me doute.
- Elle est soit évanouie, soit morte.
- Ok ma chérie :)

Ton neutre contre ton enjoué de ma mère.

*

Je hurlais après tout le monde en le baffant. Je hurlais au monde entier de regarder, de voir qui il était vraiment. Je pleurais, je crachais sur lui, je pleurais, je le frappais, et je pleurais encore. J'étais seule, personne ne réagissait, même pas lui à mes coups.

On me disait que j'étais folle. Alors je l'ai été : j'ai frappé de toutes mes forces, et j'ai frappé encore, jusqu'à épuisement.

*

Je me suis réveillée, ma sueur mêlée à mes larmes.

Crevée.