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Je ne sais pas...
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Je ne sais pas...
1 novembre 2008

Hantée

Le 31/10/2008                                                                                        Dans le train.

(Un vendredi soir bien mouillé)

Je ne sais plus exactement quand cela a commencé, mais je me souviens que, lors de la seconde ou la première, mon regard se fixait déjà ardemment sur les jeunes femmes. Enfin non, à l'époque il ne se posait de cette façon que sur l'une d'entre elles : son prénom était Prescilla, je crois. Je ne l'ai jamais su, et ne m'en préoccupais pas plus que ça. Dans mon attentive observation, elle n'avait pas besoin d'en porter un. Non, ce qui m'obsédait, c'était son teint si blanchâtre. Juste de petites rougeurs au niveau des joues. Une poupée de porcelaine avec sa peau lisse et douce... C'est comme cela qu'elles me plaisaient, et continuent encore de me plaire et me hanter.

Pas bien longtemps après, c'est sur Céline que je m'étais attardée dans cette salle bien trop remplie de bruits inutiles. Encore plus blanche, avec ses cheveux blonds, se sont ses lèvres qui m'avaient ensorcelée : rouge écarlate. Comme un appel. Une envie indescriptible s'était emparée de moi. Les mordre. Fort. A sang.

Cependant, il fallut attendre ma Belle pour que tout bascule, pour que je devienne folle et sombre définitivement. Ne plus penser qu'à ça.
J'ai sombré dans ses mots avant même de sombrer dans son corps.
Son corps. Fragile. Griffures. Je l'ai aimé autant que j'ai pu, mais cela ne suffisait pas. Je voulais l'étouffer de mes caresses, me glisser dans sa peau, fondre, là, oui, tendrement...
Ses yeux. Eux. Assassins. La fixer, je ne faisais plus que ça. Au début, mon regard fuyait ces armes braquées sur moi. Puis, j'ai réussi. Je lui tenais tête, presque insolente.

Vous ne pourrez jamais comprendre à quel point elle m'a bouleversée. Tuée. Moi-même, je ne sais pas jusqu'où elle s'est glissée en moi, jusqu'où son poison si délicieux s'est insinué.
Alors, je fais comme si rien n'était arrivé et que la vie continuait. Une vie normale. Mais elle est là, elle est là et ressurgit quand je baisse la garde. En une seconde. Choc. Tout bascule.

Elles apparaissent toutes dans mon champ de vision. Pas différentes par rapport à la secondes qui précédait, et pourtant tout change, car je les vois. Pour de bon. Je les veux. Toutes.
Non. Je la veux Elle. Je ne sais pas.

Alors je m'enfuis.

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